Le Japon, recouvert à 67% par des forêts, est un pays où abondent les bois d’essences diverses et ses habitants ont toujours pris soin d’en ménager les ressources, mus par un sentiment délicat de respect pour tout ce qui concourt à la beauté du paysage dans lequel ils vivent.
Pour un étranger, le bois évoque instantanément la « maison de papier », le temple majestueux, les tambours, le masque de nô, les poupées kokeshi en bois tourné et le laque des petites boîtes à médicaments que l’on appelle inrô. Pour un Japonais, le bois à un esprit. L’arbre en lui-même est souvent la demeure d’une divinité quand il n’est pas lui-même un kami.
Du plus petit objet quotidien au plus vaste des palais, le bois est un « outil » essentiel de la créativité japonaise. Ses éternels compagnons, le laque et le bambou, l’ont toujours épaulé pour forger la culture japonaise, le premier dans le domaine de l’esthétique pure, le second en tant que preuve de l’adaptation de l’homme à la nature.