Le premier cinéaste japonais est Tsunekichi Shibata (1850-1929). Il existe encore une copie de son film Vue des feuilles d’érable écarlates, tourné en 1899 et sorti en 1903 dans la première salle de cinéma japonaise. Le premier réalisateur est Makino Shôzô. Il tourne des films historiques en décors naturels avec des acteurs de kabuki, même pour les rôles féminins. Harumi Hanayagi est la première femme à apparaître, en 1919, dans un film japonais précédant Yaeko Mizutani qui sera la première star féminine.
Au milieu des années 30, apparaissent les grands réalisateurs comme Yasujirô Ozu, Kenji Mizoguchi ou Yomu Uchida. Pendant la guerre, le cinéma est mis sous le joug de la censure nationaliste et c’est l’époque des grands studios : Shôchiku, Daiei, Toei, Tôhô. L’après-guerre est une renaissance où brillent Akira Kurosawa, Mikio Naruse, Keisuke Kinoshita, Masaki Kobayashi, Kon Ichikawa, Shôhei Imamura…
La nouvelle vague japonaise qui suit rassemblent des cinéastes « rebelles » de la Shôchiku comme Nagisa Ôshima, Yoshishige Yoshida et Masahiro Shinoda. Ces trois réalisateurs s’opposaient aux « maîtres » des studios, tels que Kinoshita et Ozu, accusés de réaliser un cinéma « bourgeois ».
Il faut compter aussi avec Hiroshi Teshigahara, pour ses films tirés souvent des romans de Kôbô Abe, comme La femme des sables (1964), ou encore Kaneto Shindô pour L’île nue (1960) et Onibaba (1965).
Le cinéma japonais, c’est aussi des films de genre : comme les pink-eiga, le porno soft, le kaijû-eiga, le film de monstres comme Godzilla et le yakuza-eiga, le film de truands dont Takeshi Kitano sera une figure de proue en tant qu’acteur, puis de réalisateur…