Les geishas, « celles qui excellent dans les arts », ont toujours fait fantasmer les Occidentaux. Quelle est la part du rêve et celle de la réalité ? Belles comme des fleurs, souples comme des saules, elles appartiennent depuis 1660 au « monde des fleurs et des saules », karyûkai.
Une geisha pratique le chant, la musique, la danse, la poésie, l’art de la conversation, la cérémonie du thé, l’art des fleurs et celui de l’encens. Ce n’est ni une prostituée ni une courtisane, fait officialisé par le gouvernement shôgunal en 1712. Elles devaient néanmoins résider dans des quartiers réservés appelés okabasho, les prostituées vivant dans d’autres secteurs appelés yûri. Avec l’abolition de la prostitution en 1957, les geishas ont été confirmées dans leur statut particulier d’artistes, mais la loi interdit aux filles d’embrasser la profession avant l’âge de quinze ans.
Les geishas d’aujourd’hui vivent pour la majorité à Kyôto où on les appelle geiko et leurs apprenties, maiko. Elles appartiennent à des maisons, okiya, regroupées dans cinq quartiers appelés hanamichi. Les geiko exercent leurs talents dans des maisons de thé, o-chaya.