Dans le domaine de la sensualité japonaise, le corps sait se dissimuler pour mieux se faire désirer, pour érotiser son absence. Le corps réel, présent, est alors un simple témoin du temps qui passe selon la règle bouddhique et ne peut être que le support des passions triviales. Le corps théâtralisé, révélé par le geste, identifié par les codes de comportement, contraint par le costume ou idéalisé par le maquillage et le masque, change de nature ; il élève la séduction au rang d’un acte créateur.
Japon, corps absent, corps présent.