Dans un pays qui n’a que très peu de matériaux pour construire un habitat solide et défensif, la maison traditionnelle japonaise est à l’image de l’arbre. Elle est en bois et procure une ombre large à ses pieds. Constituée de poteaux plantés sans fondations et d’une charpente liée puis recouverte de chaume ou de bardeaux de bois, puis de tuiles, elle ne se protège du vent et de la pluie que par des murs de pisé bien fragiles. C’est pour cette raison que ses auvents sont profonds. Conçue pour résister au climat chaud et humide de l’été, elle peut devenir l’espace du vide lorsqu’on enlève les cloisons coulissantes intérieures et extérieures pour mieux la ventiler. A contrario, elle n’est pas équipée pour résister au froid hivernal et doit donc s’équiper d’un mobilier pour le feu. Le sol, de terre battue et de plancher, s’est équipé plus tard de tatamis.
Il n’y a pas de maison japonaise sans la véranda qui fait le lien entre l’intérieur et le jardin. De même, en ville, la ruelle est un espace intermédiaire entre l’espace privé et l’espace publique…